skip to Main Content

En finir avec le couple !

A lire le journaliste et chroniqueur Stéphane ROSE personne ne devrait se plaindre d’être en instance de divorce ou sur le point de se séparer. On était prévenus : le couple, ce n’est pas une bonne idée ! Un régal à lire, une provocation pleine d’humour et d’intelligence.

Pour preuve, dans son infinie sagesse, notre bonne vieille langue française nous annonce la couleur mais inconscients ou dans le déni, nous refusons de prendre en compte ses alertes. Dans « En finir avec le couple », l’auteur nous invite au travers de nos expressions les plus courantes à réfléchir sur le concept de « captivité conjugale » et sur l’image du célibat. Lui-même revendique avec bonheur ses choix d’aimer et être aimé sans pour cela être en couple.

Ecoutons-nous parler : nous allons à des « enterrements » de vie de jeune-fille ou de garçon. Quelque chose d’important est mort apparemment. C’est quoi ? Notre liberté ? Ah … nous devons fêter l’évènement ?  Nous nous félicitons d’être « enfin » « casés » ou « maqués ». Attendez … enfermés dans une maison (la « casa ») ? Recroquevillés dans la minuscule petite case à cocher d’un formulaire administratif ? Enchainés dans la « case » des esclaves sur les territoires coloniaux ? A faire des passes dans un camion au bois de Boulogne sous la coupe d’un maquereau ou d’une maquerelle ?!!!

Et ce n’est pas tout. Le couple enfin formé, nous nous « passons la bague à doigt » comme les gendarmes « passent les menottes ». Nous allons faire un petit week-end en amoureux à Paris pour fixer un « cadenas » d’amour sur le premier pont un peu romantique que l’on traverse. Savez-vous que les rambardes finissent par plier ? Avons-nous bien réfléchi avant d’attribuer le titre d’« Amour de ma vie », d’ « âme sœur » à quelqu’un ? Avant de décréter que le jour du mariage est le « plus beau jour de notre vie » ou et d’affirmer que l’autre est « La bonne personne » ? Parce que c’est limite … déprimant.

Si on résume : nous n’avons le droit qu’à un seul (et rien qu’un seul) amour dans toute notre vie … s’il part, c’est mort pour nous. Une sœur, ce n’est pas rien donc si cette âme-là nous quitte, nous n’aurons pas la possibilité d’en rencontrer une autre. Idem pour la flamme jumelle ou le jumeau astral. Le jour du mariage sera le « plus beau jour de ma vie » donc les autres passés en couple seront pourris ou tout du moins pas terribles. Et puisque c’est La « bonne » personne, les autres sont « mauvaises ». CQFD

Pour finir (le mot est choisi) nous voici divorcés, séparés et là, notre vocabulaire devient carrément désespérant. Avons-nous fait correctement notre « devoir » conjugal ? Si nous sommes seuls c’est que forcément nous avons dû refuser de renoncer à abandonner des droits donc de « faire des concessions » selon la définition légale du mot « concessions ». Mais enfin que nous arrive-t-il ?!!! Depuis que nous sommes célibataires, nous enchaînons les relations : nous faisons donc dans le langage courant : « n’importe quoi » ! Une personne sensée devrait s’atteler à « reconstruire » ce qui a été détruit après l’« échec » de son mariage. Allez, au boulot  ! Il faut « refaire sa vie » !  Pourquoi ?!! Célibataires, nous n’en avons plus ?

[1] En finir avec le couple – Stéphane ROSE – La Musardine Eds

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top