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Cinq méditations sur la beauté

Le spectacle de la beauté nous émeut, fait résonner en nous une corde profondément vivante. François Cheng interroge cette expérience. Il nous emmène dans une promenade méditative, accompagné de poètes, peintres, philosophes et nourrie de l’antique culture chinoise.

Par touches délicates, inspirées, comme une calligraphie qu’il peindrait face à nous, il nous révèle une expérience vivante et profonde. Cesser d’être simplement spectateurs, manipulés, devant une beauté si souvent offerte en objet de consommation. Sa première mise en garde est celle-ci : nous ne pouvons ignorer ce monde  violent, difficile. Il est l’autre bout de la réalité, impossible à ignorer. Aussi, est-ce de notre responsabilité de relier beauté et bonté, de voir en la beauté une éthique, liée aux valeurs de justice, de compassion, de responsabilité, de solidarité, au don jamais trahi que nous fait l’univers.

 

« L’univers n’avait pas besoin d’être beau et pourtant il est beau, voilà le grand mystère ».

Travaillons en nous cette capacité de réceptivité, restons émerveillés, toujours ! L’évolution du vivant fait que chaque herbe, chaque fleur, chaque être est unique. Chaque instant, chaque expérience sont eux aussi uniques. Dès lors, s’offrent à nous, non plus simplement des figures parmi d’autres, mais des présences. La beauté s’offre toujours dans l’élan, le désir, la vie. Elle est porteuse d’un souffle qui la meut, elle est réalisation de ses potentiels, comme la fleur dans tout son épanouissement

Tout se passe  comme si la beauté formelle était une initiation à la beauté, comme si grâce à elle nous pouvions atteindre d’autres résonances, d’autres harmoniques

L’expérience de beauté est une rencontre entre une présence qui s’offre et un regard qui capte. La nature n’est pas inerte. Si nous la regardons, elle nous regarde aussi. « Nous nous regardons sans nous lasser » dit Li Po un poète Chinois. « L’homme est l’œil éveillé, le cœur battant du paysage ». Les tableaux de Cézanne montrent la puissance de cette rencontre.

Peut-être alors, le sujet aspire-t-il à une autre rencontre qui le relierait au regard de l’univers… C’est là l’intuition de toutes les spiritualités : la lumière qui fait voir et la lumière qui voit. Le pont vers la profondeur !

C’est par l’intermédiaire des sens que l’on perçoit l’âme.

 

Francois Cheng est écrivain, poète et calligraphe. Il est né en Chine le 30 août 1929 à Nanchang. Il est naturalisé français en 1971. Le , il devient membre de l’Académie française.

 

Article et lecture : Claudie RENNARD

Amoureuse des livres, des explorations de nos mondes intérieurs et du Monde, Claudie a dirigé pendant 15 ans une entreprise. Aujourd’hui, elle est Thérapeute CPA, elle nous fait partager ses lectures.

 

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